Bébé pleure dans son sommeil : comment l'aider ?
Votre bébé pleure la nuit et vous ne savez plus comment réagir ? Vous n'êtes pas seuls : les pleurs nocturnes sont une source d'angoisse pour de nombreux parents.
Coliques, cauchemars, faim, inconfort... Les raisons peuvent être multiples, mais comment les identifier et, surtout, comment y répondre efficacement ?
Dans cet article, nous allons explorer les principales causes des pleurs de bébé pendant la nuit, qu'ils soient liés aux phases de sommeil, à des troubles spécifiques ou à des besoins nutritionnels. Vous y trouverez des conseils pratiques pour mieux comprendre votre enfant et l'accompagner vers un sommeil plus serein.
Voici un aperçu des sujets abordés dans cet article :
- Les pleurs liés aux phases du sommeil : comprendre le sommeil agité et les micro-réveils.
- Les réveils nutritionnels nocturnes : est-ce que bébé pleure parce qu'il a faim ?
- Les pleurs liés aux troubles du sommeil : terreurs nocturnes, cauchemars, et dette de sommeil.
- Les causes d'inconfort physique : maladies, coliques, ou environnement inadapté.
- D'autres facteurs perturbateurs : régressions du sommeil, pleurs de décharge, et alimentation maternelle.
- Faut-il laisser bébé pleurer ? : les conséquences de laisser bébé pleurer trop longtemps.
Grâce à ces explications, vous saurez mieux comment réagir face aux pleurs nocturnes de votre tout-petit et favoriser un meilleur sommeil pour toute la famille !
Les pleurs liés aux phases du sommeil
👉 Bébé pleure pendant son sommeil agité
Durant les 3 premiers mois, bébé ne distingue pas encore le jour de la nuit. Il enchaîne des cycles de sommeil d'une durée de 45 à 60 minutes. Chaque cycle est constitué de deux phases distinctes : le sommeil calme et le sommeil agité.
Cette alternance entre sommeil calme et sommeil agité est essentielle pour son développement global et se produit plusieurs fois au cours de la nuit.
Pendant les premiers mois, le sommeil agité représente environ 50% à 60% du sommeil de bébé. Il est normal que bébé pleure légèrement pendant cette phase, mais il est important de comprendre que ces pleurs ne signifient pas qu'il est réveillé. Ces manifestations sont normales et font partie de son processus de sommeil.
Bébé s'endort souvent directement en phase de sommeil agité, ce qui peut donner l'impression qu'il est inconfortable ou éveillé, alors qu'il dort profondément.
Il est essentiel de ne pas intervenir immédiatement, car réveiller bébé à ce moment-là pourrait perturber son cycle de sommeil et créer une dette de sommeil. Dans la majorité des cas, il se rendormira sans problème après quelques instants.
👉 Bébé est trop sensible à son environnement !
Entre chaque cycle de sommeil, environ toutes les 40 à 60 minutes, bébé connaît des phases de micro-réveils.
Ces moments sont totalement naturels et permettent à bébé d'enchaîner un cycle avec le suivant. La plupart du temps, il se rendort tout seul, mais si à ce moment-là quelque chose perturbe son environnement ou ses habitudes, ces micro-réveils peuvent se transformer en pleurs.
Par exemple, si bébé s'endort au sein ou avec une tétine, et qu'il se réveille dans son berceau sans ces éléments, il peut se sentir désorienté. Ce changement d'environnement rend alors difficile le passage au cycle suivant, ce qui peut entraîner des pleurs.
Par exemple, si la berceuse s'arrête ou si vous n'êtes plus à proximité, cela peut déclencher des pleurs nocturnes chez bébé et le plonger dans un état d'éveil qui l'empêchera de se rendormir facilement.
C’est pourquoi il est essentiel que les conditions de son endormissement restent les mêmes durant ses micro-réveils.
Pour mieux comprendre, imaginez-vous vous assoupir dans une pièce familière et vous réveiller soudainement ailleurs. Cela serait assez déconcertant, non ? Pour bébé, la situation est similaire : s'endormir dans vos bras puis se réveiller seul dans son berceau ou dans la voiture peut être une source de stress, menant à des pleurs nocturnes.
Pour l'aider, voici quelques conseils :
- Pendant la journée, proposez la tétine à votre enfant en lui laissant la prendre de lui même. Au début il risque de la mettre partout sauf dans sa bouche ! Mais avec le temps il finira petit à petit par comprendre le fonctionnement
- N'hésitez pas à mettre plusieurs tétines dans le lit afin qu'il puisse en trouver une facilement s'il se réveille.
- Certaines tétines sont phosphorescentes ce qui peut aider bébé à la trouver pendant la nuit.
- Si bébé est tout petit, vous pouvez mettre la tétine dans sa main, puis l'aider à porter l'objet jusqu'à sa bouche. Cela lui permettra de comprendre progressivement les étapes et ce que l'on attend de lui.la nuit
Bébé pleure parce qu'il a faim : les réveils nutritionnels nocturnes
Si bébé pleure dans son sommeil, il est normal que les parents soient vite épuisés. Ne sachant plus comment réagir et se demandant ce qui peut bien manquer à leur bout de chou, beaucoup multiplient les tétées ou augmentent le nombre de biberons.
Alors bébé pleure-t-il dans son sommeil parce qu'il a faim ?
Si donner le biberon entraîne une diminution nette du nombre de pleurs la nuit, il y a de fortes chances que cela soit pour exprimer sa faim.
Mais si ce n'est pas le cas il est important de se poser deux questions : "quelle est la quantité de lait bue en journée" et "bébé s'endort-il au sein/biberon ou de manière autonome" ?
En donnant un biberon ou une tétée supplémentaire à bébé, celui-ci devrait rapidement se calmer et se rendormir.
Si bébé s'endort ou se rendort au sein ou avec un biberon, il a sûrement besoin des mêmes conditions pour réussir à retrouver le sommeil !
Il ne s'agit pas d'un réveil nutritionnel nocturne mais plutôt d'une habitude prise par votre bout de chou.
ATTENTION : Attention à ne pas réduire arbitrairement le nombre de tétées ! Bébé peut prendre son volume quotidien sur un nombre très variable de tétées (généralement entre 5-12 par jours).
👉 Après le 15ème jour, la courbe doit être ascendante, bien évidemment, et la prise pondérale doit se trouver entre 140 et 210 grammes par semaine sur les premiers mois.
👉 Elle diminue ensuite progressivement pour n'atteindre que 300 à 400 grammes sur un mois plein. Ce ralentissement est encore plus net à partir du 5ème mois.
Il est important aussi de noter que la ration quotidienne d'un bébé dépend de son poids et non de son âge !
De nombreux facteurs peuvent impacter sur l'appétit de votre bout de chou. Il est donc important de bien suivre avec votre pédiatre la courbe de poids de votre bébé.
À noter que nourri au sein, l'enfant s'arrête de lui même en fonction de ses besoins
Les troubles du sommeil liés aux pleurs
Les pleurs nocturnes chez les bébés peuvent être sources d'inquiétude pour de nombreux parents. Souvent, ces pleurs sont le résultat de micro-réveils normaux ou lié à la sensation de faim. Mais dans certains cas, ils peuvent être liés à des troubles du sommeil spécifiques. Ces troubles affectent le rythme naturel du sommeil et peuvent rendre le coucher ou la nuit plus difficiles pour bébé.
Voici un tour d’horizon des principaux troubles du sommeil et de leur impact sur les pleurs nocturnes :
Ce trouble du sommeil est particulièrement fort et peut surprendre les parents. Pourtant rien d’anormal ! Tout comme le sommeil "agité", votre bébé est toujours en train de dormir. De plus il n’a pas conscience de la présence de ses parents aux alentours. Il extériorise ainsi le stress ou la fatigue de la journée. Il est important d’éviter de le réveiller.
Si vous n'êtes pas sûr de pouvoir reconnaitre une terreur nocturne, vous pouvez suivre notre article : 📁 Tout savoir sur les terreurs nocturnes chez bébé
Cependant, certains bébés plus jeunes peuvent également en faire l’expérience.
Contrairement aux terreurs nocturnes, les cauchemars réveillent bébé, qui peut pleurer, appeler ses parents et se souvenir du mauvais rêve. Ces pleurs nocturnes sont souvent déclenchés par des peurs ou des angoisses vécues pendant la journée. Pour aider bébé, il est important de le rassurer doucement et de lui offrir un environnement apaisant pour qu'il puisse se rendormir sereinement.
Si vous souhaitez en savoir plus sur comment aider votre bout de chou à ne plus faire de cauchemars voici notre: 📁 Guide complet sur les cauchemars chez bébé et l'enfant
Un bébé fatigué est souvent plus irritable et pleure plus facilement, notamment la nuit.
La dette de sommeil crée un cercle vicieux : bébé est tellement fatigué qu'il a du mal à s'endormir ou à rester endormi, ce qui aggrave encore les pleurs nocturnes. Pour y remédier, il est essentiel de veiller à ce que bébé ait suffisamment de temps de repos, tant la nuit que pendant la journée, en respectant un rythme régulier notamment pour les siestes.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la dette de sommeil chez bébé et le jeune enfant, voici notre guide : 📁 La dette de sommeil chez bébé : comment l'éviter ?
Bébé pleure la nuit : un inconfort physique
Les pleurs nocturnes chez les bébés peuvent également être le reflet d’un inconfort physique qui peut perturber leur sommeil et celui des parents.
À cet âge précoce, les tout-petits sont particulièrement sensibles aux sensations corporelles, et divers facteurs peuvent contribuer à leur détresse nocturne. Que ce soit en raison de douleurs dues à des maladies, de l'inconfort lié à la température ambiante, ou encore de problèmes digestifs comme les coliques, chaque élément peut inciter un bébé à pleurer dans la nuit.
Lorsqu’un bébé tombe malade, son corps mobilise beaucoup d’énergie pour combattre l’infection, ce qui peut perturber son sommeil. À cet âge, il est important de ne pas insister sur l’apprentissage du sommeil autonome et de répondre à ce moment-là à ses besoins de confort et d’attention !
Pas d'inquiétude si la routine est un peu différente ! I Sachez qu'il faut entre 20 et 25 jours à bébé pour qu'un changement dans le rituel du coucher devienne une habitude.
On reconnait les coliques si les douleurs sont fortes, si celles-ci sont majorées pendant ou juste après une tétée, si bébé à souvent des gaz, si son ventre est souvent balloné et si tous ces signes ne surviennent pas à heures fixes ! Pour réduire les coliques le meilleur remède est un massage sur le ventre et l’aider à trouver une position confortable (coucher à plat sur le ventre avec une bouillotte pas très chaude par exemple).
ASTUCES : Si vous donnez le sein, essayez d’éliminer le début de la tétée très riche en sucre en pressant doucement le mamelon.
Enfin si les signes sont trop importants, un pédiatre peut prescrire des antispasmodiques pour calmer la douleur !
- Surveillez la température de la pièce : Celle-ci doit se situer entre 18 et 20°C.
- Faites la chasse à la poussière : Ouvrez chaque jour les fenêtres pour un air plus propre. Utilisez un matelas adapté et ferme. Un bon matelas permet de maintenir le dos de bébé.
- Assurez-vous que votre bébé ne transpire pas trop : Le tissu du matelas doit être adapté et il est important d’éviter les couvertures, les couettes et les draps chez les enfants en bas-âge. Préférez-leur un sur-pyjama ou une jolie turbulette !
- Évitez les peluches trop grosses ou en trop grand nombre : Elles ont tendance à réveiller bébé le soir venu.
Bébé pleure dans son sommeil : d'autres causes...
Les pleurs de bébé pendant son sommeil peuvent être le résultat de plusieurs causes moins évidentes que le simple inconfort physique. En effet, de nombreux facteurs peuvent perturber le sommeil paisible d’un nourrisson, entraînant des pleurs nocturnes.
Ces phases correspondent généralement à des étapes clés de développement, comme l'apprentissage de la marche ou du langage, et surviennent souvent autour de 4, 8 ou 12 mois.
Les pleurs associés aux régressions sont fréquents, car bébé est plus agité et éprouve des difficultés à enchaîner les cycles de sommeil. Pendant ces périodes, il est important d'être patient et de maintenir une routine stable pour l'aider à traverser cette phase.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différentes phases de régression, voici notre guide : 📁 Les régressions du sommeil de bébé | 4 mois à 2 ans
Ce comportement lui permet d'évacuer des toxines, comme le cortisol, qui s'accumulent au cours de la journée. Lorsque des événements perturbants surviennent, le niveau de cortisol augmente, rendant difficile l'endormissement. Si ce taux est trop élevé le soir, il peut bloquer la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil. En pleurant, bébé retrouve un état de détente favorable à l'endormissement.
Pour en savoir plus sur les pleurs de régression, vous trouverez notre article très complet : 📁 Pleurs de décharge chez bébé : comprendre et accompagner
Faut-il laisser bébé pleurer dans son sommeil ?
La question de savoir s'il faut laisser bébé pleurer la nuit est à la fois délicate et controversée. De nombreux médecins, en particulier en Occident, soutiennent que laisser pleurer un bébé peut favoriser son autonomie. Cependant, il est crucial de comprendre que lorsque bébé pleure, il exprime un besoin fondamental d'attention et de réconfort. Pour lui, pleurer n’est pas un caprice, mais une réponse instinctive à un besoin de survie. En effet, bébé dépend totalement des adultes pour se sentir en sécurité et apaisé.
Si les parents choisissent de ne pas intervenir, le niveau de stress de bébé peut rapidement augmenter, le conduisant à s’endormir épuisé plutôt que réconforté.
Pourtant et malheureusement les méthodes de « laisser-pleurer » sont très efficaces !
L'étude "Behavioral treatment of bedtime problems and night wakings in infants and young children"(Mindell, Jodi A., Kuhn, Brett, Lewin, Daniel S., Meltzer, Lisa J. - 2006) prouve que laisser pleurer un enfant avant le coucher diminuerait significativement le nombres de réveils nocturnes. Pourtant cette méthode ne résout pas les problèmes sous-jacents qui ont provoqué ces pleurs.
Il est important de se rappeler que l'absence de pleurs ne signifie pas l'absence de stress. Bébé peut apprendre à réprimer ses émotions, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur son développement émotionnel. Si bébé ne pleure plus, ce n'est pas que le problème est réglé mais qu'il a appris que cela ne changerait rien s'il pleurait.
En laissant bébé pleurer, on lui enseigne à ne pas compter sur l'adulte pour répondre à ses besoins, ce qui peut créer une rupture dans la relation d'attachement.
Il ne s'agit pas de bannir complètement l'idée de laisser pleurer un bébé, mais plutôt de ne jamais le laisser pleurer de manière prolongée et répétée. Cette approche permet de donner aux parents l’espace dont ils ont besoin pour gérer leurs propres émotions tout en évitant les effets délétères d’un stress prolongé chez l’enfant.
Parfois, un peu de temps seul peut être préférable à une réponse inappropriée, comme le fait de secouer un bébé. En somme, il est essentiel de trouver un équilibre entre écouter les pleurs de bébé et répondre à ses besoins émotionnels de manière appropriée.
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