Bébé pleure dans son sommeil : les causes fréquentes !
Votre bébé pleure la nuit dans son sommeil et vous ne savez plus comment réagir ? Vous n'êtes pas seuls : les pleurs nocturnes sont une source d'angoisse pour de nombreux parents.
Coliques, cauchemars, faim, inconfort... Les raisons peuvent être multiples, mais comment les identifier et, surtout, comment y répondre efficacement ?
Dans cet article, nous allons explorer les principales causes des pleurs de bébé la nuit. Vous y trouverez des conseils pratiques pour mieux comprendre votre enfant et l'accompagner vers un sommeil plus serein.
Bébé pleure la nuit : les causes physiques
🍼 Les Réveils Nutritionnels Nocturnes
L'une des premières causes de pleurs la nuit est bien sûr : la faim !
Le système digestif d'un nouveau-né est encore immature. Bébé n'a pas encore la capacité de stocker suffisamment d'énergie pour faire une nuit complète de 5h à 6h d'affilée. Il se réveille et pleure pour vous avertir que c'est l'heure d'une tétée ou d'un biberon.
- Reconnaître un réveil nutritionnel : Bébé émet un son spécifique, qui ressemble à un Nèh ¹, en claquant légèrement la langue. Ses yeux sont bien ouverts, son regard est vif, et il montre des mouvements de succion. Bébé semble pleinement réveillé contrairement aux pleurs liés aux cycles du sommeil où bébé est toujours un peu endormi.
- À quel âge ? Des réveils nutritionnels nocturnes sont à prévoir jusqu'à ce que bébé soit capable de faire une nuit complète. Bébé peut se passer d'une tétée la nuit généralement à partir de 3 mois bien que cela puisse être un peu plus tard pour certains.
- Que faire ? Il faut bien évidemment répondre à ses besoins : si donner le biberon entraîne une diminution nette du nombre de pleurs la nuit, c'est sûrement parce qu'il avait faim !
- ATTENTION : Attention à ne pas réduire arbitrairement le nombre de tétées ! Bébé peut prendre son volume quotidien sur un nombre très variable de tétées (généralement entre 5-12 par jour).
Si bébé s'endort ou se rendort au sein ou avec un biberon, il a sûrement besoin des mêmes conditions pour retrouver le sommeil !
Il ne s'agit pas d'un réveil nutritionnel nocturne mais plutôt d'une habitude prise par votre bout de chou.
Ces découvertes ont permises de mettre en avant 9 types de pleurs différents !
Ainsi la faim ressemble au son "Nèh". Ce pleur est lié au réflexe de succion. Bébé émet un son ressemblant à "Nèh" en claquant légèrement la langue contre son palais. En observant son visage, vous remarquerez que ses yeux sont bien ouverts et actifs, contrairement aux pleurs de fatigue où les paupières sont lourdes.
💢 Les Coliques
Pour les bébé de 0 à 4 mois, les coliques sont un sujet récurrent et l'une des principales causes de pleurs la nuit. Jusqu'à 40% des nourrissons sont touchés !
Les coliques sont dues à une accumulation de gaz dans le système digestif de bébé. Elles provoquent un inconfort intense et des pleurs prolongés.
- Reconnaître les coliques : Les pleurs sont intenses, graves. Ils sont souvent accompagnés de mouvements caractéristiques : poings serrés, jambes pliées, et visage rouge. Les douleurs sont fortes et apparaissent généralement juste après une tétée. Vous remarquez également que le ventre de bébé est ballonné et qu'il a souvent des gaz. De plus tous ces indices ne surviennent pas à heures fixes !
- À quel âge ? Les coliques commencent à la naissance et s'arrêtent généralement vers 3/4 mois.
- Que faire ? Massez doucement le ventre de bébé ou utilisez des techniques pour soulager les gaz. Vous pouvez le bercer doucement et faire du "peau à peau" pour l'aider doucement à se calmer.
- ℹ️ Astuce : Si vous donnez le sein, essayez d’éliminer le début de la tétée très riche en sucre en pressant doucement le mamelon.
🦷 La Poussée Dentaire
Lorsque les premières dents commencent à percer les gencives, cela provoque des douleurs et des inconforts, souvent plus marqués la nuit.
- Reconnaître une poussée dentaire : Bébé peut baver davantage, mordiller tout ce qu’il trouve, ou avoir des gencives rouges et gonflées. Les pleurs sont intermittents, souvent accompagnés d’une irritabilité générale.
- À quel âge ? Les poussées dentaires sont courantes à partir de 4 à 6 mois.
Pour soulager bébé lorsque ses gencives le travaillent, voici quelques gestes simples et efficaces à adopter :
- Masser ses gencives : Utilisez un doigt parfaitement propre ou un linge humide et doux pour frotter délicatement ses gencives. Ce contact apaisant peut lui offrir un soulagement immédiat.
- Proposer un anneau de dentition : Offrez-lui un anneau de dentition homologué, conforme aux normes de sécurité. Placez-le préalablement au réfrigérateur pour le refroidir – une température fraîche mais non glaciale aidera à apaiser ses gencives sensibles. Attention : Ne mettez jamais l’anneau au congélateur, car un froid trop intense pourrait être inconfortable, voire douloureux, pour bébé. Préférez également les anneaux sans liquide, car la partie contenant de l’eau pourrait se rompre.
- Des aliments froids adaptés : Si votre bébé est en âge de manger ce type d’aliments (vérifiez avec son pédiatre), vous pouvez lui proposer des plats froids tels que des compotes ou des yaourts. Ces aliments apaisants peuvent contribuer à calmer l’inconfort lié aux poussées dentaires.
🛌 Bébé ressent un inconfort !
Une couche pleine, une température trop chaude ou trop froide, ou un changement de routine peut rendre bébé inconfortable.
- Reconnaître les signes d'inconfort : La première chose à faire est de vérifier la couche de bébé. Surveillez également la température de la chambre : celle-ci doit se situer entre 18 et 20°C. Demandez-vous également si bébé est bien habillé et s'il est dans un environnement calme et apaisant (pas trop de lumière, ni trop de bruit). Enfin bébé peut ressentir un inconfort si sa routine du coucher a changé dernièrement ! À cet âge le moindre petit changement peut avoir un impact sur son sommeil.
- Surveillez la température de la pièce : Celle-ci doit se situer entre 18 et 20°C.
- Faites la chasse à la poussière : Ouvrez chaque jour les fenêtres pour un air plus propre. Utilisez un matelas adapté et ferme. Un bon matelas permet de maintenir le dos de bébé.
- Assurez-vous que votre bébé ne transpire pas trop : Le tissu du matelas doit être adapté et il est important d’éviter les couvertures, les couettes et les draps chez les enfants en bas-âge. Préférez-leur un sur-pyjama ou une jolie turbulette !
- Évitez les peluches trop grosses ou en trop grand nombre : Elles ont tendance à réveiller bébé le soir venu.
🤢 Bébé est malade : des pleurs inhabituels
Une fièvre, un rhume, ou d’autres inconforts liés à la maladie peuvent également perturber le sommeil de bébé. Lorsqu’un bébé tombe malade, son corps mobilise beaucoup d’énergie pour combattre l’infection, ce qui peut perturber son sommeil !
Bien évidemment, il est important de ne pas insister sur l’apprentissage du sommeil et de répondre à ses besoins.
- Reconnaître un bébé malade : Les pleurs sont souvent inconsolables et sont associés à d’autres signes (comme une fièvre, un nez qui coule, ou un manque d’appétit).
- Que faire ? Consultez un pédiatre si les pleurs persistent ou si des symptômes de maladie sont présents.
Bébé pleure mais dort toujours...
Vous êtes en plein sommeil et soudain, vous entendez des pleurs... votre bébé semble inconsolable. Pourtant, lorsqu’on entre dans la chambre, il dort encore ou se calme rapidement.
Si cela vous est familier, sachez que vous n'êtes pas seul !
De nombreux bébés pleurent ou gémissent pendant la nuit sans se réveiller complètement.
Alors, pourquoi bébé pleure pendant dans son sommeil et comment y réagir ?
💤 Le Sommeil dit "Agité"
Contrairement à l’adulte qui s’endort avec une phase de sommeil lent, le sommeil de bébé est d’abord agité.
Lorsque bébé s’endort, il bouge légèrement ses doigts et ses orteils, fait des mouvements avec ses bras et ses jambes. Il s'étire, grogne, baille et son visage peut même devenir tout rouge ! Les yeux bougent, remuent sous les paupières et il peut même les ouvrir pendant plusieurs secondes. De la même manière bébé peut sangloter doucement !
- Reconnaître le sommeil agité : Pendant une phase de sommeil agité, bébé bouge, pleurs et grogne doucement. Il peux même avoir les yeux ouverts. Pourtant bébé est toujours en train de dormir ! Après quelques minutes, bébé se calme tout seul et passe dans une phase de sommeil plus calme.
- À quel âge ? Le sommeil "agité" est une phase de sommeil qui concerne surtout les bébé de 0 à 2 mois.
- Que faire ? Il est important de bien reconnaître une phase de sommeil agité et de ne pas réveiller bébé ! Bien que le prendre dans vos bras est tentant cela le réveillerait et l'empêcherait d'avoir la quantité de sommeil dont il a besoin. La meilleure solution est d'attendre un petit peu. Si vous doutez que bébé est pleinement réveillé, c'est sûrement qu'il dort encore !
🚃 Micro-réveils & Trains du Sommeil
Comme pour l'adulte, le sommeil de bébé est composé de cycles. Généralement on parle de "train du sommeil". Pendant la nuit, bébé va alterner plusieurs cycles (généralement 2 ou 3) jusqu'à se réveiller complètement. Malheureusement entre ses cycles, le sommeil est plus léger et bébé peut se réveiller !
- Comment les reconnaître ? Les micro-réveils apparaissent 50 à 60mn après que bébé se soit endormi. Celui-ci risque alors de se réveiller ! Et si vous n'êtes pas là quand cela arrive, ou si bébé ne retrouve pas les mêmes conditions qu'au moment du coucher, il peut pleurer.
- Que faire ? Si bébé se réveille en pleurant, il faut se demander si les conditions sont les mêmes pendant toute la durée de la nuit. Est-ce que la veilleuse s'éteint ? Est-ce que la berceuse s'arrête ? Il est aussi possible que bébé n'arrive à s'endormir que dans vos bras. S'il se réveille dans son berceau, cela peut l'empêcher de réussir à se rendormir tout seul !
😨 Les Terreurs Nocturnes
La terreur nocturne est le plus impressionnant des troubles du sommeil. Il est impossible de passer à côté ! Les cris des bébés résonnent dans toute la maisonnée. Ce trouble fait partie des parasomnies et ressemble en quelques points à du somnambulisme
- Comment les reconnaître : Les terreurs nocturnes se caractérisent par un enfant qui hurle, pleure, crie de toutes ses forces sans avoir conscience de ce qui l’entoure. Son rythme cardiaque s’accélère ainsi que sa respiration, il s’agite et transpire. Pourtant quelques minutes plus tard, votre bout de chou se rendort doucement. Le lendemain, il ne garde aucun souvenir des épisodes de la nuit.
- À quel âge ? Pas d’inquiétude à avoir ! Bien que effrayants, ces épisodes sont assez communs chez les bébés entre 18 mois et 4 ans.
- Jusqu’à 40% des bébés ont déjà vécu ses fameuses “terreurs nocturnes”. Elles apparaissent très souvent en toute première partie de la nuit (20h00 - 23h00).
- Que faire ? Vous l'aurez compris, bébé est toujours en train de dormir ! Bien que cela puisse être difficile, il faut accepter de ne rien faire et d'attendre que la crise passe. De toute façon il n'est pas capable de vous reconnaître.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les terreurs nocturnes, découvrez notre article : 📁 Terreurs Nocturnes : que faire quand bébé hurle la nuit ?
D'autres causes possibles (moins fréquentes)
Les pleurs de bébé pendant son sommeil peuvent être le résultat de plusieurs causes moins évidentes.
En effet, de nombreux facteurs peuvent perturber le sommeil d’un nourrisson, entraînant des pleurs nocturnes.
Ces phases correspondent généralement à des étapes clés de développement, comme l'apprentissage de la marche ou du langage, et surviennent souvent autour de 4, 8 ou 12 mois.
Les pleurs associés aux régressions sont fréquents, car bébé est plus agité et éprouve des difficultés à enchaîner les cycles de sommeil. Pendant ces périodes, il est important d'être patient et de maintenir une routine stable pour l'aider à traverser cette phase.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les différentes phases de régression, voici notre guide : 📁 Les régressions du sommeil de bébé | 4 mois à 2 ans
Ce comportement lui permet d'évacuer des toxines, comme le cortisol, qui s'accumulent au cours de la journée. Lorsque des événements perturbants surviennent, le niveau de cortisol augmente, rendant difficile l'endormissement. Si ce taux est trop élevé le soir, il peut bloquer la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil. En pleurant, bébé retrouve un état de détente favorable à l'endormissement.
Pour en savoir plus sur les pleurs de régression, vous trouverez notre article très complet : 📁 Pleurs de décharge chez bébé : comprendre et accompagner
Pour l'aider, voici quelques conseils :
- Pendant la journée, proposez la tétine à votre enfant en lui laissant la prendre de lui même. Au début il risque de la mettre partout sauf dans sa bouche ! Mais avec le temps il finira petit à petit par comprendre le fonctionnement
- N'hésitez pas à mettre plusieurs tétines dans le lit afin qu'il puisse en trouver une facilement s'il se réveille.
- Certaines tétines sont phosphorescentes ce qui peut aider bébé à la trouver pendant la nuit.
- Si bébé est tout petit, vous pouvez mettre la tétine dans sa main, puis l'aider à porter l'objet jusqu'à sa bouche. Cela lui permettra de comprendre progressivement les étapes et ce que l'on attend de lui.la nuit
Comment réagir quand bébé pleure dans son sommeil ?
1. Observer avant d’intervenir
Avant de vous précipiter, prenez toujours quelques secondes pour observer votre bébé.
Il est possible, surtout si les pleurs surviennent juste après que bébé se soit endormi, que votre bout de chou soit entre 2 cycles de sommeil ou simplement dans une phase de sommeil agité.
Si les pleurs sont brefs et peu intense, même si bébé à les yeux ouverts, il y a de grandes chances qu'il se rendorme tout seul. Le prendre systématiquement dans les bras peut alors le réveiller et l'empêcher pour de bon de continuer sa nuit !
2. Reconnaître les signes d’un réel besoin
Quand bébé continue de pleurer ou semble inconsolable, il est temps de vérifier et de répondre à ses besoins fondamentaux.
Grâce aux recherches de Priscilla Duncan, voici quelques éléments pour vous aider à identifier ce que bébé essaie de vous communiquer.
Cette chercheuse australienne a réussi à identifier différents "types de pleurs" que bébé peut faire pour communiquer :
La faim (bébé fait le son "Nèh")
Ce pleur est lié au réflexe de succion. Bébé émet un son ressemblant à "nèh" en claquant légèrement la langue contre son palais. En observant son visage, vous remarquerez que ses yeux sont bien ouverts et actifs, contrairement aux pleurs de fatigue où les paupières sont lourdes.Le sommeil ("Aeh")
Lorsque bébé a besoin de dormir, il produit un son proche d’un miaulement, "aeh", en lien avec un bâillement. Sa bouche est légèrement ouverte, formant un "o". Ses yeux mi-clos et son regard dans le vide semblent déjà refléter une transition vers le sommeil.Le rot coincé ("Eh")
Un rot coincé provoque un son spécifique, "eh", souvent accompagné de mouvements visant à expulser une bulle d’air. Ce pleur peut survenir après un repas. L’aider à faire son rot le soulagera rapidement.L’inconfort ("Hèh")
Quand bébé se sent mal à l’aise — qu’il ait trop chaud, trop froid ou une couche pleine — il exprime un son haleté, "hèh". Ce pleur est souvent accompagné de mouvements agités.Les coliques ("Eerrrrhhh")
Les pleurs dus aux coliques sont intenses et douloureux. Bébé produit un son grave et prolongé, "eerrrrhhh". Ses poings sont serrés, ses jambes tendues, et son visage traduit son inconfort.
3. Créer une routine du sommeil
Dès le premier mois, mettre en place un rituel du coucher est essentiel pour bébé.
À cet âge, son horloge biologique n’est pas encore bien réglée !
Un rituel du coucher apporte des repères clairs entre le moment de l’activité et celui du repos nocturne. En répétant chaque soir les mêmes gestes doux et apaisants, bébé associe cette routine à l’heure de dormir, favorisant ainsi un endormissement plus facile et, avec un peu de chance, des nuits plus longues et réparatrices pour toute la famille !
Créer une routine apaisante dès le départ, c'est aussi poser des bases solides pour éviter les troubles du sommeil plus tard. Plus le rituel est instauré tôt, plus il devient un repère réconfortant qui accompagne bébé dans ses nuits, et croyez-le, c’est une sacrée chance pour toute la famille !
Avec le temps, les effets de cette routine ne feront que se renforcer. Plus bébé grandit, plus il saura anticiper ce moment et s’y préparer mentalement, ce qui facilitera l’endormissement. Et cerise sur le gâteau : cela lui apprend à bien dormir dès le plus jeune âge, un apprentissage précieux pour le reste de sa vie.
Pour en savoir plus sur la routine à adopter, vous trouverez plus d'informations dans notre article : Rituel coucher bébé : nos conseils pour passer une bonne nuit !
4. Identifier un problème médical
Si les pleurs deviennent fréquents, aigus ou s’accompagnent de symptômes inhabituels, il est important de consulter un pédiatre. Certains problèmes médicaux, comme le reflux gastro-œsophagien (RGO), les otites ou les allergies alimentaires, peuvent causer des pleurs persistants.
5. Les erreurs à éviter
- Le réveiller systématiquement : Pendant la phase de sommeil agité, les pleurs ne nécessitent souvent aucune intervention. Réveiller bébé à chaque fois peut perturber ses cycles naturels.
- Le stimuler trop vite : Évitez les lumières vives ou les bruits soudains. Privilégiez une lumière tamisée et un environnement calme.
- Ignorer les signes de fatigue : Des pleurs nocturnes peuvent être un signe de fatigue excessive. Observez les bâillements, les frottements des yeux ou un regard vide.
- Négliger les problèmes récurrents : Si les pleurs persistent nuit après nuit, cela peut indiquer un problème médical nécessitant une attention.
Le peau à peau est une solution très efficace pour calmer les pleurs nocturnes, une fois que vous avez vérifié que tous ses besoins ont été pris en compte (faim, couche, température etc...)
Faut-il laisser bébé pleurer dans son sommeil ? NON !
La question de savoir s’il est préférable de laisser bébé pleurer la nuit suscite souvent des débats passionnés. Si certaines approches soutiennent que cette méthode peut aider un bébé à gagner en autonomie, il est essentiel de comprendre la signification profonde des pleurs.
Pour un nourrisson, pleurer n’est jamais un caprice : c’est une manière instinctive d’exprimer un besoin fondamental, qu’il s’agisse de réconfort, de sécurité ou d’attention. En tant qu’êtres totalement dépendants, les bébés comptent sur leurs parents pour répondre à leurs besoins physiques et émotionnels.
Que se passe-t-il quand on laisse pleurer bébé ?
Lorsque l’on choisit de ne pas intervenir immédiatement, il est vrai que bébé peut finir par s’endormir. Mais cet endormissement est souvent le résultat d’une fatigue intense, accompagnée d’un niveau de stress élevé, plutôt qu’un signe d’apaisement.
Si les méthodes de « laisser pleurer » se révèlent efficaces pour réduire le nombre de réveils nocturnes – comme l’a montré une étude ¹, – elles ne traitent pas pour autant les causes sous-jacentes des pleurs.
L’absence de pleurs ne signifie pas une absence de stress. Bébé réprime ses émotions, ce qui peut avoir des effets négatifs sur son développement émotionnel.
¹ : "Behavioral treatment of bedtime problems and night wakings in infants and young children" (Mindell, Jodi A., Kuhn, Brett, Lewin, Daniel S., Meltzer, Lisa J. - 2006)
L’impact sur la relation d’attachement
En laissant bébé pleurer de façon prolongée et répétée, on risque d’entraver la relation d’attachement entre l’enfant et ses parents. Bébé peut comprendre que ses besoins ne seront pas pris en compte, ce qui pourrait affecter son sentiment de sécurité et sa capacité à faire confiance aux adultes.
Cependant, cela ne signifie pas qu’il faut intervenir à chaque gémissement. Parfois, un court moment de solitude peut être bénéfique pour les parents, leur permettant de gérer leurs propres émotions avant de répondre de manière adaptée aux besoins de leur enfant.
Trouver un équilibre
Il n’est pas nécessaire de bannir totalement l’idée de laisser pleurer un bébé, mais il est crucial de le faire avec parcimonie et en restant attentif à ses limites. Répondre aux pleurs de manière appropriée, sans laisser bébé s’épuiser, permet de renforcer le lien d’attachement tout en préservant l’équilibre émotionnel de toute la famille.
En cas de doute, écoutez votre instinct et privilégiez toujours une approche qui favorise la sécurité et le bien-être de votre enfant. Pour approfondir cette question, vous pouvez consultez notre article dédié : 📁 Laisser pleurer bébé : efficace, mais à quel prix ?
Les principales causes de pleurs la nuit pour un bébé de 0 à 4 mois sont dans l'ordre :
- La faim (bébé a besoin d'une tétée)
- Les coliques (bébé a mal au ventre)
- L'inconfort (couche pleine, température etc...)
- La poussée dentaire (bébé fait ses dents)
- Une phase de sommeil agité (si les pleurs sont brefs et que bébé se rendort)
- Une terreur nocturne (si les pleurs sont forts et que bébé se rendort)
- "Le sommeil, le rêve et l'enfant" du Dr. Marie THIRION et Marie-Josèphe CHALLAMEL
- "Le grand guide du sommeil de mon bébé" de Caroline FERRIOL
- "Le sommeil du jeune enfant" d'Héloïse JUNIER
- "Le guide complet du sommeil de votre bébé de 0 à 5 ans" de Charlotte DELINEAU
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