Cauchemars enfant : comment s'en débarrasser ?
Il est 4h30 du matin et votre enfant rentre dans votre chambre, les larmes aux yeux, voire en sanglotant et bafouillant. La raison ? Un vilain rêve mettant en scène monstres et sorcières et tout le bestiaire des cauchemars d’enfants. Impossible pour votre bout de chou de se rendormir sans se sentir rassuré par la présence de Maman ou Papa.
Voici un petit guide pour bien réagir et débarrasser votre enfant de ses cauchemars.
Les caractéristiques du cauchemars chez l'enfant
Avant l’âge de 4 ans, votre bout de chou a du mal à faire correctement la distinction entre rêve et réalité. C’est pour cela qu’il a si peur des images terrifiantes qui peuvent l’assaillir le soir venu.
Bien que tout le monde en ait fait l’expérience, il est important de revenir sur quelques caractéristiques du cauchemar chez l’enfant :
- Il s'agit d'un mauvais rêve qui survient occasionnellement lors de la phase de sommeil paradoxal (soit vers la fin de la nuit).
- Les images du cauchemar sont parfaitement repérées par l’enfant et c’est pour cela qu’il en a si peur. Votre tout-petit est capable, s’il est assez âgé, de raconter ce qui le terrifie. Pour les plus jeunes, la parole laisse généralement la place à un geste du doigt indiquant l’emplacement du « monstre » à chasser.
- Il n’y a que très peu de manifestations physiques (transpiration, accélération du pouls). Au contraire à la sortie d’un cauchemar, les sens sont en alerte et l’enfant à pleinement conscience de son environnement. Il scrute attentivement la pièce et tente de se rassurer. Sa peur vient des images de son rêve, de sa mémoire.
- L’enfant se réveille lorsque l’émotion ressentie lors de son rêve est trop forte. Il est donc pleinement réveillé lorsqu’il se met à pleurer ou crier contrairement à l’enfant hébété et confus, reconnaissant à peine ses parents après une terreur nocturne.
- L’image du cauchemar est bien claire dans sa tête et votre enfant a besoin de vous pour se rassurer. Il a peur de se rendormir et de se retrouver de nouveau seul face à son imagination débordante. Cela peut rendre le moment du coucher difficile avec un enfant qui va constamment se relever et qui va refuser d’aller se coucher.
- Un cauchemar a tendance à rester dans l’esprit de votre enfant plusieurs jours, le temps qu’il digère les images de son mauvais rêve. Le changement d’humeur en journée est aussi bien visible.
6 astuces pour se débarrasser des cauchemars !
N'oubliez pas que chaque enfant est unique et peut avoir besoin d'une approche différente pour gérer ses cauchemars. Soyez patient et expérimentez différentes méthodes jusqu'à ce que vous trouviez celle qui fonctionne le mieux pour votre enfant.
Rappelez-vous également de l'importance de rester calme et positif lorsque vous abordez le sujet des cauchemars avec votre enfant. Votre voix rassurante et aimante sera un véritable réconfort pour lui et l'aidera à surmonter ses peurs nocturnes.
Si le cauchemar se répète nuit après nuit, essayez aussi de repérer, sans s’improviser psychologue, des évènements qui auraient pu déclencher ses angoisses. Une dispute avec un copain/une copine dans la journée peut rapidement se transformer en une peur panique de retourner à l’école dans un rêve !
Prenons par exemple un bébé de quelques mois. Celui-ci fait souvent des cauchemars depuis la reprise du travail de sa mère car il a peur de la perdre. Il découvre que maman ne peut pas être tout le temps là et ça lui fait terriblement peur.
Un jeu de cache-cache, où maman disparaît puis réapparaît tout sourire peut l’aider à mieux se défaire de son vilain rêve !
Vous pouvez aussi vous amuser à créer un cadre photo rigolo ! Demandez à votre enfant de choisir la photo qu’il préfère de vous. Décorez le cadre ensemble et placez-là dans la chambre de votre loupiot. Avant de dormir regardez le cadre et dites-lui que vous êtes juste à côté et que vous veillez sur lui.
Transformez le méchant monstre en un personnage rigolo ou ajoutez des couleurs vives pour rendre le dessin moins effrayant. Une fois le dessin terminé, accrochez-le dans sa chambre et expliquez-lui qu'il s'agit d'un moyen de prendre le contrôle sur ses peurs. Dites-lui que vous êtes là pour le protéger et que les mauvais rêves ne peuvent rien faire contre lui. Ce geste l'aidera à se sentir en sécurité pendant la nuit.
Au moment du coucher, demandez à votre bout de chou de choisir deux images qui lui plaisent particulièrement et dont il voudrait rêver cette nuit. Vous pouvez aussi ajouter des photos des membres de la famille !
Pour vous aider à créer une super boite à rêve, vous pouvez télécharger notre fichier .pdf à imprimer contenant 33 cartes à découper puis à piocher pour faire de beaux rêves avant de se coucher !
👉 Choisissez avec votre enfant une carte qui lui plaît. Commencez à raconter une petite histoire autour de la carte puis demandez-lui de continuer le conte dans son rêve ! Cela pourra l'aider à surmonter de possible difficulté au moment du coucher et de faire des nuits plus paisibles !
Comment réagir face aux cauchemars ?
Il est important de comprendre que les cauchemars chez l'enfant sont normaux et essentiels pour son développement. En effet ils permettent à votre bout de chou de se stabiliser émotionnellement.
En fonction de son développement, votre enfant peut passer par des phases avec beaucoup de mauvais rêves. Ainsi la réaction des parents face à l’événement dépend bien évidemment de l’âge de l’enfant !
Avant les deux premières années de sa vie, il est impossible de savoir quels sont les rêves et les images qui apparaissent dans le cerveau de votre tout-petit. Seules quelques mimiques du visage et quelques mouvements peuvent indiquer s’il passe ou non un bon moment.
Ce n’est qu’à partir de 2 ans que votre enfant est capable de verbaliser ou de mimer ce qui lui a fait peur. Il s’agit tout d’abord de peur simple (perdre Papa/Maman par exemple) puis ses craintes s’élargissent aux domaines du symbolique avec l’arrivée des monstres et autres créatures farfelues.
Bien évidemment, peu importe son âge, le problème reste le même : votre enfant a besoin d’être rassuré. Pleinement réveillé, il demande son père ou sa mère pour le consoler.
👉 Les cauchemars avant 2 ans :
- Votre bout de chou ne fait pas encore la différence entre rêve et réalité.
- Rien ne sert de lui expliquer qu’il s’agit d’un cauchemar !
- Les images qu’il a vues sont bien réelles (pour lui). Votre enfant a besoin de sentir votre présence rassurante et votre voix lui indiquant qu’il n’y a rien à craindre, que vous êtes là pour l’apaiser et le guider de nouveau vers le sommeil.
👉 Les cauchemars après 2 ans :
Votre enfant commence petit à petit à comprendre que les images qu’il a dans la tête ne correspondent pas forcément à la réalité.
Il est capable de nommer ce qui l’a inquiété. Pour autant il ne dispose pas encore des facultés nécessaires pour prendre du recul. Là encore le rassurer simplement est la meilleure solution.
- Mieux vaut encore éviter de trop rentrer dans le « jeu » du cauchemar en faisant semblant d’éteindre l’incendie ou en vérifiant que le monstre est bien parti. Chez certains enfants cela peut même avoir l’effet contraire et rendre la peur plus crédible ! Le seul remède : de la tendresse et un gros câlin !
- Indiquez-lui que vous comprenez sa peur, car un cauchemar peut être effrayant.
- Aidez-le à se calmer en lui donnant son doudou ou en mettant une musique douce.
- Respectez ses craintes et cherchez à comprendre ce qui le perturbe à la garderie, à l'école ou à la maison.
- Laissez sa porte entrouverte et assurez-lui de votre proximité.
- Soyez patient si votre enfant évoque son cauchemar le lendemain, et écoutez attentivement ses préoccupations.
Et si c'était plutôt une terreur nocturne ?
Il est important de savoir différencier les terreurs nocturnes des cauchemars. Il est très facile de se tromper !
Dans le cas d'un cauchemar, il s'agit d'un rêve effrayant. Votre enfant s'en rappelle une fois réveillé ce qui l'amène souvent à pleurer. Enfin le retour au sommeil peut être difficile.
Une terreur nocturne est quant à elle partielle et brutale. L'enfant hurle pendant la crise mais ne s'en souvient plus une fois réveillé. Le retour au sommeil se fait à chaque fois sans difficultés. Lors d'une terreur nocturne votre bébé n'a pas besoin de vous pour se rendormir. De toute façon lors d'une crise bébé est insensible à son entourage ! Il ne vous voit pas ni ne vous entend. Il faut s'armer de patience et attendre qu'il retrouve doucement le sommeil. Cela peut prendre une 20aine de minutes.
Il est important de se rappeler que les terreurs nocturnes et les cauchemars font partie de l'apprentissage du sommeil. Tant que ces épisodes ne sont pas quotidiens il n'y a aucune raison de s'inquiéter !
Pour vous aider à bien faire la différence, voici une liste reprenant les principales différences entre terreurs nocturnes et cauchemars.
Si votre enfant :
- est dans tous ses états, hurle, crie, pleurs
- transpire et son pouls bat vite
- a son épisode de crise en début de nuit
- ne vous reconnait pas lorsque vous essayer de le réconforter
- se rendort très rapidement comme si de rien n'était
- ne se souvient de rien le lendemain
Si votre enfant :
- se met à pleurer et crier
- est réveillé pendant la crise
- a son épisode plutôt au milieu de la nuit
- arrive à identifier ce qui lui fait peur
- a besoin de vous pour être réconforté
- se souvient de ce qu'il s'est passé le lendemain
Comment anticiper les cauchemars :
Une bonne routine du sommeil et un environnement apaisant est essentiel pour éloigner les cauchemars. Ceux-ci sont tout à fait normaux.
Voici quelques conseils pour anticiper les cauchemars et aider votre enfant à mieux dormir.
Tout d'abord, veillez à établir une routine du sommeil régulière et apaisante. Des horaires de coucher et de réveil fixes peuvent aider à stabiliser le rythme de sommeil de votre enfant.
Assurez-vous également de créer un environnement propice au sommeil, avec une chambre calme, bien rangée et confortable.
Il est également important d'accorder une attention particulière à l'alimentation de votre enfant avant le coucher. Évitez les repas lourds ou riches en sucre, qui pourraient perturber son sommeil. Privilégiez plutôt des repas équilibrés et légers.
Limitez l'exposition de votre enfant à des contenus effrayants ou stressants, tels que des films ou des jeux vidéo violents. Ces stimuli peuvent influencer ses rêves et favoriser l'apparition de cauchemars.
Créer une atmosphère détendue et sereine avant le coucher peut également aider à prévenir les cauchemars. Proposez à votre enfant des activités calmantes, comme la lecture d'histoires apaisantes ou la pratique de techniques de relaxation, telles que la respiration profonde ou la méditation.
Enfin, assurez-vous que votre enfant se sent en sécurité et soutenu. Encouragez-le à exprimer ses craintes ou inquiétudes avant de se coucher, afin qu'il puisse les partager avec vous. Montrez-lui que vous êtes là pour le soutenir et le rassurer en cas de besoin.
En suivant ces conseils, vous pourrez anticiper les cauchemars et offrir à votre enfant un sommeil paisible et réparateur.
Découvrez REMI
LE RÉVEIL MALIN 😊
REMI et son application regroupent tout ce dont vous avez besoin pour vous occuper du sommeil de bébé !
Son objectif ? Aider les familles à mieux dormir. Utile de la naissance jusqu’à 10 ans.
J’ai acheté Rémi pour mon petit garçon de 4 ans qui ne voulait plus dormir seule depuis l’arrivée de sa petite sœur. Avec le système de réveil et d’histoire que je peux lui mettre à distance cela a réglé le problème! Je recommande à 100% cette achat!