Sommeil Enfant de 2 à 3 ans : les bonnes habitudes !
À 2 ou 3 ans, le sommeil de votre enfant entre dans une phase charnière.
Les nuits commencent à devenir plus stables, avec moins de réveils nocturnes grâce à une maturation progressive des cycles de sommeil.
Pourtant, cette période n’est pas sans défis : le développement émotionnel, souvent marqué par l'intensité du fameux « terrible two », peut parfois perturber ces nuits prometteuses.
Cauchemars, angoisses ou réveils soudains sont autant de manifestations fréquentes liées aux grandes étapes de l’apprentissage et de la gestion des émotions.
Dans cet article, nous allons explorer les spécificités du sommeil des enfants de cet âge : Combien d'heures de sommeil leur faut-il ? Quelle est l’importance de la sieste ? Comment les changements dans leur rythme de vie influencent-ils leurs nuits ? Et surtout, comment accompagner votre tout-petit pour lui offrir des nuits paisibles et réparatrices ?
Suivez le guide pour comprendre et surmonter cette période riche en découvertes... et en défis nocturnes !
Les besoins en sommeil à partir de 2 ans :
Les enfants de 2 à 3 ans ont des besoins en sommeil bien précis pour leur croissance et leur bien-être.
Voici un récapitulatif des recommandations générales concernant le sommeil à cet âge :
- Sommeil la nuit : un enfant de 2 à 3 ans a besoin de dormir environ 11 à 13 heures par nuit. À cet âge, le sommeil nocturne est la composante principale du repos total.
- Temps d’éveil : les périodes d’éveil entre les phases de sommeil s’étendent généralement sur 4 à 5 heures.
- Siestes : votre bout de chou a besoin d'1 à 2 heures de sieste par jour. Généralement une sieste en début d’après-midi reste essentielle pour la plupart des enfants, bien que certains commencent à réduire cette durée vers l'âge de 3 ans.
- Sommeil total (jour + nuit) : En tout, un enfant à besoin de dormir entre 12 et 16 heures par jour.
Pour aider votre enfant à mieux dormir, instaurez un rituel du coucher apaisant et stable (lecture, berceuse, câlin) et respectez des horaires réguliers.
Une ambiance calme, sans écrans avant le dodo, et un environnement rassurant dans sa chambre sont également essentiels pour lui offrir des nuits réparatrices et de bonnes siestes. Enfin, observez ses signes de fatigue pour ajuster les moments de repos à son rythme naturel
Heures de sommeil recommandé selon son âge
🧒 Âge | ⏰ Heure de sommeil sur 24H | ⏱️ Temps d'éveil | 😴 Siestes | 🌙 Heure de sommeil la nuit |
---|---|---|---|---|
0 à 6 mois | 15 à 18 heures | 30 min à 2h | 3 à 6 siestes | 9-12h (interrompues) |
6 mois à 2 ans | 13 à 16 heures | 2 à 4h | 2 à 3 siestes | 10-13h |
2 à 3 ans | 12 à 16 heures | 4 à 5h | 1 sieste | 11-13h |
3 à 5 ans | 11 à 14 heures | 5 à 6h | 1 sieste | 11-13h |
6 ans et plus | 8 à 12 heures | 6h+ | Pas de sieste | 8-12h |
À quelle heure coucher son enfant de 2 ans ?
Pour un enfant de 2 ans, il est recommandé de le coucher tôt, idéalement entre 19h30 et 20h30. À cet âge, un sommeil suffisant et de qualité est essentiel pour favoriser son développement cognitif, émotionnel et physique.
L’heure de coucher doit prendre en compte le temps d’endormissement, qui est généralement d’environ 30 minutes. Ainsi, si vous souhaitez que votre enfant soit réellement endormi à 20h, il est judicieux de le mettre au lit vers 19h30.
Les études montrent que coucher un enfant avant 21h permet des nuits plus longues et réparatrices. Un sommeil insuffisant ou un coucher tardif peut entraîner des difficultés d’attention, une plus grande irritabilité et, sur le long terme, un risque accru de troubles comportementaux ou de surpoids.
Pour en savoir plus, vous trouverez toutes les informations dans notre article : À quelle heure coucher son enfant ? Le rythme idéal selon son âge !
Enfin, soyez attentifs aux signes de fatigue, comme les bâillements ou l’irritabilité, qui indiquent qu’il est temps de le coucher. Chaque enfant a ses besoins spécifiques, mais un coucher avant 21h reste une recommandation clé pour des nuits paisibles et une journée en pleine forme.
Il en ressort que les enfants qui se couchent après 21h mettent plus de temps à s'endormir et bénéficient d'un sommeil globalement plus court. En moyenne, ceux qui sont couchés avant 21h dorment jusqu’à 1h20 de plus chaque nuit !
Contrairement aux idées reçues, un enfant qui se couche tard n’aura pas tendance à se réveiller plus tard. Au contraire, un coucher trop tardif peut nuire à la qualité de son repos et impacter son humeur et son bien-être au quotidien.
Il est important de repérer à quel moment votre enfant présente des signes de fatigues (baisse de la température, de l’excitation et de la vigilance, baillement etc…).
Dès son plus jeune âge, votre enfant possède déjà un profil de dormeur. On retrouve d’un côté les “allouettes” lève-tôt et couche-tôt et les “hiboux” lève-tard et couche-tard.
👉 Nous suivons régulièrement la courbe de poids de nos enfant mais plus rarement celle de l’activité et du repos.
N’hésitez pas à faire un calendrier avec les heures où votre enfant manifeste ses premiers signes de fatigues, les heures de coucher et de lever ainsi que les heures auxquels votre enfant est le plus énergique. Ces informations vous permettront de régler la vie de famille au plus proche du rythme biologique de votre enfant !
Les besoins en sieste à 2/3 ans
Les enfants de 2 à 3 ans ont généralement besoin d'une sieste quotidienne pour compléter leurs besoins en sommeil, qui se situent entre 12 et 16 heures par jour.
À cet âge, une sieste d’1 à 2 heures en début d’après-midi est idéale. Cela permet à l’enfant d’enchaîner un ou deux cycles de sommeil (chacun durant environ 45 minutes), offrant un repos suffisant sans empiéter sur son endormissement le soir.
Cela laisse un temps d’éveil suffisant dans l’après-midi pour que l’enfant accumule la "pression du sommeil" nécessaire à un endormissement facile et à un sommeil nocturne de qualité.
Les caractéristiques du sommeil de 2 à 3 ans
Bien que chaque enfant est un profil de dormeur qui lui est propre, voici les principales caractéristiques du sommeil d'un enfant à partir de 2 ans :
Alors qu’à 6 mois, il avait encore besoin de 3 à 4 siestes réparties sur la journée, il ne nécessite désormais qu’une seule sieste, d’une durée moyenne de 1 à 2 heures.
Cette transition accompagne l’allongement de ses périodes d’éveil, marquant une maturation du cycle veille-sommeil. Par ailleurs, cette réduction du sommeil diurne s’accompagne d’un sommeil nocturne plus stable et consolidé, essentiel pour sa récupération et son développement.
Chaque cycle dure désormais entre 70 et 90 minutes, une nette progression comparée à sa petite enfance.
Pendant ce temps, l’enfant alterne entre trois phases : le sommeil lent léger, le sommeil lent profond (essentiel pour la récupération physique), et le sommeil paradoxal (crucial pour le développement cérébral et la mémoire).
Avec ces cycles plus longs et mieux organisés, les réveils nocturnes deviennent moins fréquents, offrant des nuits plus calmes pour toute la famille. Votre enfant franchit ainsi une étape importante vers un rythme de sommeil plus mature !
Pour en savoir plus sur les cycles du sommeil, vous trouverez notre article juste ici : Cycles Sommeil Bébé (0 - 3 ans) : comprendre et accompagner !
👉 Votre enfant prend conscience de lui-même et redoute le moment de la séparation le soir venu. Se séparer de la présence rassurante de Maman et Papa peut être difficile.
👉 Il construit sa personnalité en « s’opposant » et en testant vos limites.
👉 L’idée de s’abandonner au sommeil peut aussi effrayer certains enfants. Les cauchemars, les bruits et ombres dans la chambre peuvent angoisser votre bout de chou et l’empêcher de profiter d’une bonne nuit réparatrice.
ℹ️ Les chercheurs estiment que 40% des enfants de 2 à 3 ans se réveillent la nuit après 18 mois et 20% d’entre eux se réveillent même plusieurs fois.
Votre enfant reste calme, les yeux ouverts. Il peut jouer avec ses peluches puis se rendormir un peu plus tard.
Ces éveils ne posent problème qu’à partir du moment où votre enfant vous réclame pour sentir votre présence ou un biberon.
Ce foisonnement d’apprentissages peut parfois impacter ses nuits. Ce qu’il vit la journée — émotions intenses, découvertes ou frustrations — peut se répercuter le soir sous forme de troubles du sommeil, comme des cauchemars, des terreurs nocturnes ou encore de l’énurésie (pipi au lit).
Les parasomnies, très courantes à cet âge, touchent la majorité des enfants de 2-3 ans et sont généralement passagères. Cependant, si ces troubles persistent et perturbent fortement le rythme de sommeil, il peut être utile de consulter un professionnel pour aider votre enfant à retrouver des nuits paisibles.
Le sommeil de 2 à 3 ans : un apprentissage difficile
La période entre 2 et 3 ans est très difficile pour votre enfant.
C’est pour cela qu’il est important de récompenser tout progrès !
Plus que jamais, votre enfant a besoin de vous et d’une vie de famille calme. Même si les circonstances peuvent l’obliger, mieux vaut éviter les déménagements ou autres changements brusques.
Des parents calmes et détendus, un rituel du coucher régulier, des règles claires et des discussions régulières sur l’importance du sommeil permette à votre enfant de comprendre l’importance de bien dormir.
Avec persévérance votre enfant deviendra de plus en plus autonome pour s’endormir et pourra profiter de nuits calmes et réparatrices !
Un rituel du coucher bien établi est ainsi essentiel pour accompagner votre enfant de 2 à 3 ans vers un sommeil paisible et réparateur. À cet âge, la régularité et les gestes répétitifs jouent un rôle clé pour répondre à ses besoins affectifs, renforcer son sentiment de sécurité et maintenir un rythme de sommeil stable.
La régularité : un repère rassurant
La régularité est le pilier d’un bon rituel du coucher. En répétant les mêmes gestes chaque soir à heure fixe, vous instaurez une routine prévisible, ce qui aide votre enfant à anticiper le moment de dormir.
Ces repères sont rassurants : ils disent à l’enfant que tout est sous contrôle et que la nuit peut commencer en toute sécurité. Cela favorise un sentiment de sérénité, réduisant les résistances ou les angoisses souvent associées au coucher.
Des gestes répétitifs pour apaiser
Après une journée riche en stimulations, votre enfant a besoin de ralentir pour se préparer au sommeil.
Les activités calmes et réconfortantes comme le bain, le câlin, ou la lecture d’une histoire offrent une transition en douceur entre le tumulte de la journée et le repos de la nuit. En répétant ces gestes chaque soir, vous instaurez une atmosphère propice à l’apaisement et à l’endormissement.
Répondre à ses besoins affectifs
Le rituel du coucher est aussi un moment privilégié de connexion émotionnelle. Ces instants de tendresse et de câlins comblent les besoins affectifs de votre enfant, lui permettant de se sentir aimé et protégé avant de s’endormir. Ce sentiment d’amour et de sécurité favorise un sommeil plus serein et réparateur.
En somme, le rituel du coucher est bien plus qu’une simple routine : il est un véritable allié pour le bien-être de votre enfant, alliant apaisement, sécurité et affection. C’est un moment de calme et de douceur pour terminer la journée, aussi bénéfique pour lui que pour vous.
Que faire s'il ne veut pas dormir ?
Sans être rigide sur les horaires, maintenez un enchaînement régulier des activités quotidiennes : par exemple, indiquer que la sieste vient après le déjeuner ou que le bain précède toujours le coucher. Ce cadre rassurant les aide à mieux appréhender la notion de temps et à se préparer progressivement au repos nocturne.
À l’inverse, limitez les écrans, en particulier avant le coucher, car la lumière bleue peut perturber la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. L’objectif est de laisser place à des activités apaisantes en fin de journée.
Avant le coucher, réservez un moment pour jouer calmement avec lui ou partager une activité comme la lecture d’un livre. Cette connexion affective renforce son sentiment de sécurité et lui permet de s’endormir plus sereinement. Un enfant dont le "réservoir émotionnel" est rempli sera aussi moins tenté de repousser l’heure du dodo.
Parlez du sommeil comme d’un moment agréable, nécessaire pour grandir, apprendre et récupérer de l’énergie. Par exemple, utilisez des phrases imagées comme « Dormir recharge tes batteries » ou « La nuit, ton cerveau fait le tri dans ce que tu as appris ! ».
En associant le sommeil à des idées positives, votre enfant apprendra à mieux l’accepter.
Commencez la routine du coucher avant qu’il ne soit trop fatigué pour éviter qu’il ne s’agite ou lutte contre le sommeil.
Ce moment doit rester calme et agréable, en respectant toujours les mêmes étapes : brossage des dents, pyjama, histoire ou câlin.
Cette régularité aide l’enfant à reconnaître que l’heure du coucher approche, facilitant ainsi l’endormissement. Ces astuces, simples à mettre en œuvre, contribuent à offrir à votre enfant un sommeil paisible et régénérateur, essentiel pour son développement et son bien-être !
À l’inverse cela ne ferait qu’aggraver les problèmes. L’enfant n’apprend pas à dormir correctement mais se débat violemment contre le sédatif en développant une excitation et une agitation majeure.
Mon enfant dort-il assez ?
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Cet article a été écrit par :
Papa passionné par le sommeil et les rythmes des tout-petits, Thibault est père de deux enfants. Son aventure a commencé quand son premier bébé a eu des difficultés à trouver un bon rythme de sommeil. Depuis, il a lu d'innombrables ouvrages, assisté à des conférences et suivi de près les conseils de spécialistes du sommeil. Avec une approche bienveillante et réaliste, Thibault partage ses astuces, observations et conseils basés sur des années d’expériences et d’essais.Son objectif ? Aider les jeunes parents à traverser cette aventure plus sereinement, en leur proposant des idées et des repères pour améliorer les nuits (et les siestes !) de toute la famille.